Les bienfaits de l’éternuement

«Atchoum!» Rien à faire, ça va recommencer. «Aaaaatchoum!» Mais pourquoi diable éternue-t-on lorsque l’on applique une RNV ?

Scientifiquement, c’est un vent d’environ 200 km/h qui éjecte de nos nez. Ce n’est impossible de le contrôler : c’est un système de défense qui est présent dans nos organismes. Lorsque l’on éternue, on se débarrasser des diverses particules qui ne sont pas désirées et qui peuvent nous bloquer la respiration.

En effet, selon des chercheurs de l’université de Pennsylvanie (États-Unis), cette explosion irrépressible  permet  de chasser les particules et autres pathogènes qui peuvent encombrer le conduit nasal.  Mais, elle a une autre fonction, jusqu’alors insoupçonnée. En provoquant une surpression à l’intérieur des poumons jusqu’au nez, l’expiration brutale d’air redynamise le système de circulation du mucus chargé de piéger les poussières et de les éliminer (The FASEB Journal, août 2012).

L’éternuement est une fonction de secours et de maintenance du système respiratoire

Quand votre ordinateur commence à ramer, vous l’éteignez. Quand vous le redémarrez, il marche mieux. L’éternuement est un peu le Crtl Alt Suppr du système respiratoire, il relance la machine, résume Noam Cohen qui a piloté les expériences de laboratoire conduites par son équipe. C’est une fonction de secours et de maintenance du système respiratoire.

Dans des conditions normales, l’air inhalé est purifié avant d’arriver dans les alvéoles, là où s’effectuent les échanges gazeux (oxygène contre gaz carbonique). Les poils du nez ont un rôle très secondaire, ils ne retiennent que les grosses poussières. Le nettoyage de fond est assuré par deux types de cellules qui tapissent les parois de toute la tuyauterie en amont: nez, trachée et bronches. D’abord, les cellules épithéliales qui produisent les sécrétions visqueuses (le mucus). Elles piègent les poussières et empêchent le dessèchement des parois. Ensuite, les cellules ciliées qui font glisser le mucus chargé d’impuretés comme un tapis roulant vers la bouche ou les narines. Chacune de ces cellules compte une centaine de poils microscopiques équipés à leur extrémité de crochets. Soumis à des battements fréquents, les cils agrippent le mucus et le font remonter vers la sortie en se détendant comme des fouets. En hiver, le mécanisme est ralenti par le froid, ce qui favorise les rhumes.

L’application nasale d’une RNV stimule le système de purification, la preuve, c’est le même fonctionnement chez l’animal, par exemple chez le chat.

éternuement du chat

Comme de nombreux animaux, le chat aime explorer son environnement et renifler tout ce qui lui passe sous le nez. Il n’est donc pas rare que des petits débris viennent se loger dans ses fosses nasales, déclenchant inévitablement des éternuements afin de les en expulser.

Éternuer suite a une stimulation par l’application d’une RNV est donc une action très favorable pour votre système respiratoire et n’est pas un symptôme d’allergie. Les éternuements allergiques relèvent d’un autre processus.